Les Belles Vacances

Retour de 3 semaines de vacances…
à chaque fois, au milieu des vacances, je commence à sentir des fourmi au bout des doigts. l’envie de ramasser tout ce qui traîne au bord du chemin. d’assembler, d’agencer, de transformer. J’ai de nouveau des images plein la tête, des idées qui arrivent et s’affinent.

De retour, je me suis jetée dans l’atelier avec bonheur. J’avais des prototypes de bijoux à fabriquer pour mon partenaire Sept de Trèfle. ça m’a délecté…






Mais ce n’était pas suffisant. j’avais besoin de me débrider et de partir à l’aventure.
Alors voilà. c’est un Cabinet de curiosité. En boîte, comme les boîte à souvenir bourrées de coquillage et de broutilles de notre enfance.
Il s’appelle « Les Belles Vacances », vous comprendrez pourquoi en regardant les photos.


S’il jamais il vous plaisait tellement que vous souhaitiez l’adopter, il est disponible sur ma boutique etsy :
https://www.etsy.com/listing/200548516/les-belles-vacances-cabinet-of

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Eve(s) à Dijon – jour 5

 

Hier c’était notre dernière journée de résidence et je n’ai pas eu le coeur d’écrire tout de suite. Notre résidence est terminée et l’avenir est flou, j’ai un peu le blues…

Néanmoins, hier, nous avons passé une très bonne journée.
De bon matin (toujours, à cause de la canicule), nos avons reçu C., jeune maman d’un petit loulou de 4 mois. C. nous a parlé de son corps, de ses cicatrices, du regard de la société qu’elle trouve dur alors que celui de son cercle intime est bienveillant…

L’après-midi, nous avons fini les séquençages des entretiens réalisés cette semaine.
C. est notre seizième Eve. Nous avons des heures et des heure d’enregistrements. Tout est séquencé, et  l’indexation de tous ces extraits dans une base de donnéespourra se faire soit pendant les mois qui viennent, soit au début de notre prochaine résidence…

A la rentrée, il nous faudra trouver des financements pour pouvoir imaginer la suite sereinement, racheter du matériel de moulage et des capteurs pour commencer à travailler des installations interactives avec Christophe…

En attendant, j’ai hâte de retrouver mon chéri et mon petit garçon. Les vacances approchent, un peu de légereté ne me fera pas de mal avant de recommencer à la rentrée.

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Eve(s) à Dijon – jour 4

Ce matin, Eve est enceinte de 8 mois.
Nous la rencontrons chez elle, autour d’un café, dans une ambiance feutrée et détendue, pendant que son conjoint pose les plinthes dans la future chambre du petit…


E. est une jeune femme adorable et forte. Loin des stéréotypes sur la grossesse idyllique et les envies de fraises, elle nous livre un témoignage sans faux-semblant sur elle, son rapport à son corps avant et pendant la grossesse.
C’est un moment très intime, qui fait très souvent écho à ce que nous avons ressenti où vécu, Geneviève et moi, car nous sommes touts les deux mamans.

Cette rencontre est assez représentative du projet… la singularité des expériences communes, les échos qu’on peut trouver en l’autre…

Cet après-midi, je me suis replongée dans un témoignage de la résidence de Marseille qui n’avait pas encore été séquencé.
L’idée d’une base de données indexées par mot-clé se fait de plus en plus pressante. Nous avons tellement de matière que le danger de s’y perdre est de plus en plus présent au fil des résidences. Heureusement que Christophe est là pour trouver des solutions techniques.

Au fur et à mesure des discussions, la prochaine résidence prend déjà forme… comment nous allons la financer, quand nous pourrons l’organiser, tout cela est encore très flou… mais il est certain qu’elle sera très axée sur le faire, la technique, les essais de toutes les idées d’installation qui fusent de tous les côtés.
mais n’allons pas trop vite…

Demain nous rencontrons une autre Eve :)

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Eve(s) à Dijon – jour 3

Ce matin, à la fraîche, nous avons rencontré B., notre première retraitée (jeune retraitée ! « 60 ans… et demi »)
Encore un bel échange à bâton rompu autour du corps, de la féminité, de cette faille narcissique qu’on rencontre si souvent chez les femmes de tous âges….
L’évocation du corps qui change, de la ménopause, de l’équilibre famille/travail, du rapport homme/femme, le tout ponctué par le rire de cette petite dame pétillante…

Il y a une heure, en dérushant les photos, j’ai été frappée par la tristesse et la nostalgie qui s’en dégageaient, et qui ne cadraient pas du tout avec l’impression laissée par B. ce matin. C’était comme si, une fois figée et dépourvue de son rire et de ses réparties, son image la trahissait… et j’ai repensé à une des ses phrases ce matin, à propos de son corps « j’ai l’impression qu’il n’est pas à moi »…

Avant que B. ne parte, j’ai moulé sa main…et je me suis rendue compte combien j’étais mal à l’aise à travailler la prise d’empreinte dans un endroit étranger – pas si étranger que ça, j’habite chez ma collègue et amie Geneviève du Beau Chaos pendant cette résidence, mais surtout sans l’ergonomie de mon atelier, où j’ai maintenant mes petites habitudes et mes petits réflexes….j’attends que le plâtre soit bien sec pour ne pas casser la mains au démoulage… photo plus tard, si je réussis mon coup.

Demain nous nous levons aux aurores pour rencontrer une femme enceinte (très enceinte, j’ai cru comprendre que le terme arrivait en début de semaine prochaine) à Is sur Tille.

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Eve(s) à Dijon – jour 1 et 2

Jour 1 – hier, 1ère journée de résidence. Nous partons tôt le matin en pleine campagne, recueillir le témoignage de M., une belle femme de 40 ans qui traverse avec courage une chimiothérapie.

La matinée a été bouleversante.
L’après-midi est plus erratique : replonger dans le projet, échanger beaucoup, chercher des fonds de dotations, traiter les photos de M., prendre des rendez-vous pour de futurs entretiens…

Jour 2 – journée traitement sonore.
Casques aux oreilles, nous écoutons, ré-écoutons, nettoyons, séquençons…. c’est fastidieux, mais il faut le faire au fur et à mesure pour ne pas se retrouver dans l’urgence que nous avons vécu à Marseille.

Christophe, le mari de Geneviève, s’est intégré à notre petite équipe sur cette résidence. Il travaille dans le son et va nous être très précieux sur le traitement des interviews et les installations futures…

Ont émergées entre hier ce matin des idées d’installation avec de l’eau, du son spacialisé, des capteurs de proximité… Nous rêvons d’images projetées sur une surface d’eau qui se trouble à chaque fois que quelqu’un s’en approche, d’un couloir où le son s’amplifie quand tu vas vite et chuchote quand tu ralentis…

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