Comme vous le savez si vous suivez ma page facebook (oui, je délaisse un peu mon blog au profit du micro-blogging), je me prépare pour une exposition collective au Cabaret Organique (voir le site de l’événement)
J’y exposerai ma série « Animales », et l’organisatrice m’a également demandé de faire une performance autour de ce travail…
J’ai donc décidé de donner vie à ma femme-truie
Pour faire une femme-truie « réelle »… il faut commencer par prendre le chemin de la boucherie. ça tombe bien, il y en a une à deux pas de la maison.
Comme nous ne sommes pas sur un blog culinaire, vous vous doutez bien que je ne vais pas faire du pâté de tête…
mes ingrédients vont plutôt être de la bande plâtrée et du latex
Sur ce projet, j’ai demandé l’aide de Marine, une talentueuse touche-à-tout qui fait beaucoup de maquillage d’effet spéciaux notamment pour les films du cartel (leur site)
en photo, ça va vite, mais ces deux coques nous ont pris une grosse matinée.
On stocke la tête de cochon après lui avoir coupé les oreilles (îrk)
Le soir même, j’essaye de les mouler à l’aglinate. Je réussis deux moules parfaits.
Déconvenue le lendemain matin, après avoir laissé sécher le plâtre toute la nuit : le démoulage se passe mal et le bout des oreilles se casse… snif
Qu’à cela ne tienne, deuxième méthode : nous réalisons un moule « chaussette » : il s’agit de tremper l’objet à mouler dans du latex, de le laisser égoutter et sécher, et de renouveler l’opération 8 à 10 fois. cc’est très long mais ça fait des moulages très réalistes.
Pour les deux coques en plâtre, nous recouvrons d’abord l’intérieur de plastiline pour avoir une couche lisse, puis nous coulons de fines couches de latex.
Là aussi, 8 à 10 couches avec une couche de gaze après la 5ème couche, pour solidifier l’ensemble… c’est long et fastidieux, on y va au sèche-cheveux pour accélérer le mouvement :
on est vendredi… je passe le weekend à faire des coulées de latex quand je passe devant mes moules…
le dimanche soir, démoulage et talc. Ouf, ça ne se déchire pas, et je suis plutôt fière des oreilles
Lundi matin, assemblage des deux coques… ça commence à prendre forme !
Pour nous faciliter la vie, on va cherche un mannequin dans l’atelier. Je sacrifie un bonnet de bain (et oui, on pense à son petit confort), on fixe un bonnet en latex dessus, et on commence à assembler le moulage de cochon
Hop, une oreille..
à ce stade on le surnomme le cochon-frankenstein
Le mardi matin (hier, donc) fixation de la deuxièmle oreille :
et premier essayage :
Bon, maintenant je peux vous le dire, je n’étais vraiment pas sure d’arriver jusque là ! je suis hyper fière de nous (merci Marine ! merci, merci merci !!!)
Hier toujours, test de maquillage sur le latex :
ça fonctionne
ce matin c’était bien sec.
Il reste plein de chose à faire pour le finir correctement.
Je vous posterai un épisode 2 bientôt !
Mais les ceuses qui sont réfractaires à Facebook, comment ils font pour avoir des nouvelles nouvelles ?