je suis insomniaque.
ça dure depuis des années.
Une petite contrariété, et vlan, me voilà dans l’incapacité de trouver le sommeil, malgré une journée chargée et une heure de spork (vocable typiquement anxiogène, pour ceux qui ne me connaissent pas bien : spork, c’est la contraction de sport + beurk)
bref… ça fait une heure que je me suis relevée. quand ça part comme ça, je sais que c’est inutile de faire la crêpe dans mon lit : 1/ ça m’énerve 2/ ça empêche mon homme de dormir.
Autant bosser.
Donc j’enfile à tâton un pull et mon pantalon d’atelier, et en arrivant dans mon gourbi, j’avise angèle, toujours dans la même position équivoque que la dernière fois.
ça suffit, j’en ai marre de la voir traîner là, il faut que je finisse.
c’est vite vu, je vais au plus simple : un rouage blanc collé entre les omoplates pour dissimuler le fil qui lui relie les bras, et un coup de peinture blanche aux articulations des épaules.
voilà, c’est règlé.
Maintenant, trouver le fil de pêche…
merde… il est où ?
je dois être un peu fatiguée, finalement…. 1/2 heure à fouiller le moindre carton dans l’atelier alors qu’il était là, juste sous mon nez… pfffff….
Récupérer la cage de camille (merci camille !) sur l’étagère, passer le fil de pêche dans le thorax d’angèle, faire un noeud, attacher l’autre bout en haut de la cage.
Là, c’est fini…
souvent je traîne à finir mes installations, en particulier quand je sais que le résultat ne sera pas à la hauteur de ce que je voulais au départ. Au moins l’insomnie de ce soir m’aura servie à ça.
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