Les habitués de ce blog se rappelleront peut-être de cette merveille de landeau ancien dénichée dans une brocante en bord de mer l’été dernier :

Je m’étais promis de m’attaquer à sa customisation pendant mon congé maternité, c’est chose faite.
1ère étape, le 29 juin : je commence par le cadre en métal. Il est rouillé comme c’est pas permis, je n’ai pas très envie d’utiliser du frametto qui va le rendre tout noir, heureusement casto m’offre une alternative : un anti-rouille qui n’altère pas la couleur, et qui à priori ne se rince pas (saut en cas de rouille super incrustée, ce qui est mon cas : je sors d’onc mon papier de verre gros grain et une bassine d’eau !)

2ème étape : le landeau proprement dit… 
Je commence par démonter la capote, qui est dans un piteux état. les arceaux sont rouillés et le tissu part en lambeau. je mets quand même l’ensemble de côté pour ma couturière de maman qui va en avoir besoin pour établir un patron, de façon à refaire une capote neuve aux bonnes dimensions.

je dépiaute complètement l’intérieur (cuir racorni, paille et clous de tapissier par centaines) et garde les lambeau de cuir de côté, toujours pour refaire un patron :

Le dernier papillon de l’élevage est en train d’agoniser doucement. Depuis hier, il ne vole plus et ses ailes tremblent par intermittence, signe annonciateur d’une fin proche.
Je le laisse en liberté dans l’appartement, il vit ses deniers instants sur un plante verte à côté de mon bureau…

Pendant que mes papillons se développaient, je songeais déjà à offrir aux prochains un habitat un peu plus spacieux…
D’aucuns savent que j’ai dû abandonner mon atelier le mois dernier. ça a été entre autre l’occasion de remonter mon gros aquarium industriel à la maison. Cet aquarium, que je traîne avec moi depuis Marseille, servait plutôt de décor à des séances photos…. mais dès que nous avons commencé à élever des chenilles, une autre idée m’est venue…

Voici donc ma nouvelle serre à papillons :

Admirez le petit tulle amovible, réalisé par ma maman (et oui, on a des idées mais on est nulle en couture !) :

dans la doublure se niche des petits aimants qui se fixent sur le cerclage en métal :

et voilà ! il ne me reste plus qu’à commander des oeufs sur un forum, et à repartir sur un nouvel élevage

j’avais dit que je ferais un post sur ce truc que je préparais… la date approche et cette fois-ci je ne vais pas y couper 😉

je suis restée secrète sur ce truc à cause d’un bête problème de vocabulaire : le terme « performance » implique tout de suite une idée de « tour de force », c’est tellement loin de ce que je fais que j’ai du mal à l’employer.

cette chose que je vais présenter à la galerie de tourgeville le 21 juin, ce n’est pas une performance, ce n’est pas du théâtre non plus… ce serait plutôt une espèce d’installation, sauf qu’il y a quelqu’un dans l’installation et que ça bouge un tout petit peu.

« dormir avec les poupées », ce n’est ni plus ni moins que ça : un corps vivant entremêlé de mannequins, une seule respiration qui fait « respirer » l’ensemble, des petits mouvements, parfois, une bande son avec des respirations, des chuchotements, des cliquetis, des extraits de rêves… le tout éclairé à la bougie, pour que les spectateurs se disent « bon, cette jambe, là, c’est la sienne ? ah non… ben mince, elle est où la vraie fille ? »

voilà… c’est dans deux jours.
j’ai un peu peur.
je vais peut-être me vautrer, les gens vont peut-être trouver ça naze.
en tout cas, en répét, j’ai bien tripé 😉

ça y est, j’ai terminé !

avant-hier, j’ai bombé mon cadre :
2 couches de brun foncé pour faire une base uniforme.
puis un coup de bombe verte « en pluie » à environ 1m50 du cadre
et enfin de l’acrylique vieil or passé au chiffon pour lui donné un côté bronze.

hier soir j’ai fixé ma toile contre-collée à l’intérieur du cadre.
et voilou :

il ne me reste plus qu’à coller un kraft au dos et à fixer les crochets pour le suspendre.

et après, j’attaquerai les deux suivants 😉