je suis une grosse clopeuse… et en plus je suis insomniaque.
deux raisons de prendre la bagnole à 11 heure du soir pour descendre me ravitailler en ville.
Je démarre, je vais pour sortir du lotissement, quand au bout de la rue, dans la lumière des phares, j’aperçois un petit truc pas plus gros que mon poing en train de cavaler sur le bitume.
enfin cavaler… c’est un bien grand mot !
la chose est beaucoup trop petite pour être un chaton, pas assez rapide pour un rat… je fais 10 mètres tout doucement, et là je discerne un petit hérisson en train d’essayer désepérement de rejoindre le trottoir d’en face.
je m’arrête. la bestiole se hisse sur le trottoir, se roule et boule et ne moufte plus.
J’ai un doute sur la débrouillardise des hérissons, j’avoue, je les imagine un peu concon. je me dis que la petite bestiole va aller se coller sous les roues du premier à passer dès que j’aurai le dos tourné.
c’est très clair, je me dis que si je ne fais rien, je vais y repenser cette nuit et repasser demain matin dans la même rue, le bide noué à l’idée de retrouver la bestiole transformée en galette-saucisse :S
je retourne à ma bagnole, essaye de trouver n’importe quoi pour ne pas me piquer les doigts en manipulant pépère, je ne trouve pas, finis par improviser un coussin à hérisson avec mon manteau roulé en boule, je me pique quand même, argh, ça fait rien.
Deux maison plus loin, un portail est ouvert, je me glisse en catimini, avise une pelouse où qui-pique pourrait trouver de quoi croûter, et là, vlan, la madame qui habite la maison sort ses poubelles !
et bien croyez-le ou non, quand un normand sort ses poubelles à 23 h passé et se retrouve nez à nez avec une foldingue qui lui explique qu’elle a posé un hérisson dans son jardin pour ne pas qu’il se fasse dézinguer sur le bitume, et bien le normand dit : »merci, vous avez bien fait. »
fin de l’histoire.
faites de beaux rêves…
pour moi, ça va aller 😉
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